La Znieff de "l'aulnaie du gros chêne" 4eme et fin
Nous terminons notre visite du site de la Znieff avec une dernière description et les préconisations de septembre 2004 :
"Au sud de la chaussée, le Ru de Russe parcourt une zone plane alimentée par la nappe phréatique qui à permis l'installation d'un boisement humide. Ce dernier peut se rattacher à l'aulnaie-frênaie à Laîche pendante. Il se caractérise par la prédominance de l'Aulne glutineux et du Frêne élevé. La strate arbustive est souvent restreinte .
Le sol est essentiellement couvert par la Laîche pendante et la Prêle élevée. Plusieurs espèces toutes aussi spécifiques sont également présentes mais en quantité moindre. Ce bois marécageux est potentiellement intéressant pour les amphibiens.
Préconisations :
Les saulaies marécageuses oligotrophes et acidiclines sont des milieux particuliers qui hébergent des plantes souvent remarquables. Leur maintien est fonction d'un équilibre de divers facteurs écologiques. le drainage conduit à leur disparition.
L'aulnaie-frênaie à Laîche pendante est un boisement qui reste peu commun en Île de France et mérite d'être conservé. Il s'agit d'un milieu fragile qui s'installe sur des sols mouillés et accepte une dessiccation estivale qui doit rester temporaire.
De même, l'ouverture du milieu ( coupe...) doit être évitée afin de conserver la flore spécifique.
Seuls l'apport régulier en eau et la proximité de la nappe phréatique permettent de conserver un sol très humide à engorgé et par ce fait l'habitat.
Outre ces deux habitats particuliers, de nombreuses plantes (dont certaines protégées) sont inféodées à des sols humides, engorgés, marécageux voire tourbeux. La conservation de ces espèces, voire leur développement, ne peut être effectué que par un maintien, voire une restauration, dans certaines zones de conditions édaphiques.
Les aménagement actuels (création de berges, de digues, de fossés, remblais...) s'orientent vers un assèchement des sols et par conséquent une disparition, à terme, des plantes, animaux et milieux remarquables.
La partie en amont du plan d'eau est propriété départementale (acquisition par le biais de la taxe départementale sur les espaces naturels sensibles). De ce fait, une gestion en adéquation permettrait de préserver la zone.
Il est donc souhaitable de mettre en place de nouveaux modes de gestion hydraulique en accord avec les orientations du conseil général.
Concernant les étangs de pêche, un enrichissement organique est probable à leur niveau. Pour la faune, il serait souhaitable de pratiquer une épuration des eaux avant leur arrivée dans le Ru. la création d'une zone d'épandage à l'exutoire des étangs de pêche pourrait permettre une auto épuration tout en favorisant le développement des espèces de zones humides."
Rappel ce diagnostic date de septembre 2004, la question posée est : où en sommes nous aujourd'hui ? L'intérêt des zones humides est indéniable, en Île de France elles sont de plus en plus menacées, leur rareté seule nécessite une vigilance accrue. Les fonds Saint Gilles nécessitent une action citoyenne pour leur nettoyage et la restauration du site. Si il y a des volontaires pour une opération au cours de l'été ou de l'automne 2010, merci de vous inscrire sur cette page, merci.
Ce résumé est un extrait d'un diagnostic écologique réalisé en septembre 2004 par une équipe de spécialistes de la société OGE pour le compte des communes du SARO.